filmé à Arette et Aramits, le 21 février 2019
Un nouveau territoire entre dans la microscopique : celui de Château-Thierry. Et plus particulièrement 3 quartiers de la ville : les Vaucrises, Vignotte et Blanchard.
Ci-dessous la note d’intention de Gaëlle Bourges (artiste chorégraphique) qui explique un peu le projet que nous avons mené durant une semaine. Une semaine pour tourner et monter un film de 52 minutes, autant dire que c’était très intense. Sensation d’avoir traversé une sacrée aventure humaine. Autant avec Gaëlle Bourges et Julie Vuoso qu’avec les habitants rencontrés. Partir de Jean de La Fontaine pour découvrir l’histoire du Congo, ce n’est pas rien.
Le film est un pré-montage réalisé pour la projection publique de fin de résidence. Une vraie période de montage serait nécessaire pour construire réellement le film.
filmé entre le lundi 23 et vendredi 27 avril 2018 à Château-Thierry
projection publique le samedi 28 avril 2018 à la médiathèque de Château-Thierry
note d’intention de Gaëlle Bourges
Projet de rencontres & film autour des fables de La Fontaine
En partenariat avec L’échangeur – CDCN Hauts-de-France, Château-Thierry
Gaëlle Bourges, artiste en résidence longue à L’échangeur – CDCN Hauts-de-France depuis
2016, accompagnée de Julie Vuoso (comédienne), propose de mener l’enquête à Château-
Thierry : sous l’oeil et la caméra de Claire Ananos (réalisatrice), l’enquête tentera de consigner
sous forme de dialogues filmés ce qu’inspire la mémoire de Jean de La Fontaine dans la ville,
notamment dans les quartiers Blanchard, Vaucrises et Vignotte.
Quel impact ont le musée, les aménagements sculptés des ronds-points, le nom de certaines
rues ou boutiques de Château-Thierry sur ceux qui y vivent ?
Est-ce que les habitants connaissent certaines fables du fameux écrivain ? Si oui, lesquelles ?
Et si non, quelles histoires analogues aux fables de La Fontaine circulent dans leurs
imaginaires, et depuis quelle culture d’origine ?
Pour entrer en contact avec les habitants des différents quartiers, Gaëlle Bourges et Julie
Vuoso performeront dans l’espace public une ou plusieurs fables sous forme de saynète, afin
d’attirer les passants et d’ouvrir un dialogue cordial et fécond. Claire Ananos enregistrera les
interactions entres les habitants et les performeuses, puis fabriquera un court documentaire
présenté à la fin de « l’enquête » – sorte de cartographie microscopique du rapport d’une ville
et de ses habitants aujourd’hui avec un homme du 17e siècle.
Un vent de folie douce souffle sur la microscopique apparemment…
Est-il provisoire ? Pérenne ? J’avoue l’ignorer totalement…
Toujours est-il que juste après avoir tourné le dernier plan du film, je suis tombée et j’ai fini aux urgences d’Oloron ! Tout en me retournant la cheville, la tête a peut-être vrillé un peu aussi ?
filmé le 12 octobre 2017, à Lourdios
Ce film pourrait être une dédicace à Lydie Paquet qui m’a appris le joli mot de Paréidolie*…
Comme monsieur Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir, je faisais des paréidolies à tour de bras en l’ignorant…
* Une paréidolie est une sorte d’illusion d’optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale. C’est cette étonnante capacité du cerveau humain à “donner du sens” là où il n’y en a pas réellement, et dont les mécanismes cognitifs sont encore mal connus.
Plus généralement, la paréidolie permet de saisir que toute perception est construction : c’est le sujet qui donne du sens à des stimulis perceptifs. Les exemples dans la vie courante sont légions : formes familières dans les nuages et dans diverses tâches et objets. (définition empruntée à : https://www.grapheine.com/divers/la-pareidolie-voir-des-visages-partout)
filmé de septembre à novembre 2017, Arette
la microscopique est sur parlem tv, une web télé associative, participative, d’éducation populaire dont le berceau se trouve à Nogaro
merci à Jean-Luc Galvan d’avoir eu l’idée de cet échange culturel et territorial !
avec Nicolas Loustalot et Gustav
filmé lundi 18 septembre 2017, Oloron-Sainte-Marie
Le hasard (qui n’en est pas vraiment un je crois) m’a amené à Flobecq, au Pays des Collines, en Belgique. J’étais invitée par deux danseuses à participer à une résidence artistique autour de la marche.
Comme par hasard…
- c’était une exploration d’un territoire circonscrit -celui que nous pouvions parcourir à pieds-
- au retour de nos marches silencieuses, nous dessinions des cartes de notre parcours du jour
- à l’issue des marches, je repartais avec le matériel de tournage pour filmer ce qui m’avait marqué
Alors, le projet de Claire Malchrowicz et Marion Rhéty n’est pas le projet de la microscopique.
Mais il se trouve que certains de mes films réalisés durant la résidence peuvent entrer dans le projet de la microscopique.
Aussi je les partage avec vous.
Si vous voulez en savoir davantage sur cette résidence spécifique et voir la totalité des films, vous pouvez vous rendre ici
Audrey Jasa, jeune stagiaire au journal Sud-Ouest, a écrit cet article sur la microscopique…
Je le trouve sympathique.
Il y a évidemment toujours des éléments à relever : entre ce que j’ai pu mal exprimer lors de l’entretien, et ce que la journaliste a saisi, il existe toujours un petit décalage, par moments (je vis la même situation lorsque je réalise des films).
En tous cas, cela me donne l’occasion de préciser quelques petites choses au sujet du projet de la microscopique…